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Peut-être...


Photo Olivier Fleury http://www.fop-photographie.fr/

Lorsque j'ai vu passé la photographie d'Olivier Fleury sur les réseaux sociaux,

elle a immédiatement capté mon regard, mon attention et mis en réaction.

D'ailleurs, je me suis fendu illico d'un commentaire "critique" dirigé vers, je pense, nos instances mais pas que...

je cite : " Pendant que la France se focalise sur une "baffe" au demeurant sans doute méritée, il y a encore et toujours la tragédie ordinaire quasi transparente..."

C'est là que l'on voit le pouvoir de l'image...

et en ce qui me concerne, celle-ci m'a mise, plus qu'aucune autre, face à la tragédie humaine quotidienne de notre époque... et surtout m'a mise face à ma propre impuissance

et peut-être même à mon égoïsme latent...peut-être.

L'instant figé sur papier glacé ou sur écran déshumanisé aurait-il davantage d'écho

que la réalité ?

Peut-être...

Ou bien suis-je plus enclin aujourd'hui à réfléchir et ouvrir les yeux sur le sort de mes congénères ?

Peut-être parce que je vis de façon modeste et ayant perdu le peu d'arrogance de ce qui me semblait autrefois, dans une autre vie, inconcevable de traverser ou d'approcher ?

Me sentiraisje davantage concerné ?

Ou bien suis-je simplement de ces "humains" à la sensibilité trop exacerbée ?

Ou tout cela réuni ?

Peut-être...

Le pouvoir l'image...

Qui est cette personne malmenée par l'indifférence ?

Que pense cette femme à cet instant précis ?

A-t-elle des enfants ?

Quelle est son histoire ?

Va-t-elle se faire battre par son "homme" si elle n'a que trop peu "gagné" ?

...

Le pouvoir de l'image...

L'image remplit le silence là où les discours des marchands de rien sont vides de vérité.

Aujourd'hui toutes les villes et tous les villages ne sont pas épargnés, et voient grandir une population de démunis, de laissés pour compte, de fracassés de la vie, de victimes de la mondialisation.

La misère se répand telle une gangrène irréversible...

Dans ma jeunesse africaine, la mendicité faisait partie de mon quotidien, elle avait même un sourire, celui d'un enfant atteint par la poliomyélite qui contre quelques centimes de franc cfa vous donnait le journal local ou celui de cet infirme se déplaçant sur les mains et vous proposait des roses cueillies avec ce qu'il lui restait de mains, ou..ou...ou...

Aujourd'hui, la misère s'est exportée de façon fulgurante, et n'est plus réservée aux pays du Tiers monde. Non, elle fait partie intégrante de notre quotidien et "grimace" devant ceux qui sont encore debout et qui marchent, déconnectés pour beaucoup.

... cependant devant l'adversité il y a les Humains, ceux des associations, des bénévoles, des penseurs, des anonymes qui jour après jour par un geste, une action, une pensée oeuvrent pour un peu plus d'humanité, de compassion.

En faisons-nous partie ?

Peut-être...

LA MISERE

(Chanson écrite & composée en atelier d'écriture en Classe relais/Collège,

thème choisi par l'élève)

La misère ça m’met la tête à l’envers

La misère me met souvent en colère

C’est clair, c’est clair, c’est comme un éclair

Faut pas la laisser faire

La misère ça devient une habitude

Qui s’accorde avec la solitude

C’est clair, c’est clair, ça me met en colère

Quand j’vois tomber mes frères

La misère s’installe sous les réverbères

Déambule quand arrive le crépuscule

C’est clair, c’est clair, c’est sous les réverbères

C’est le nerf de la guerre

Parlons-en c’est aussi quand y’a la guerre

Qu’elle s’installe et fait des siennes la misère

La guerre, la guerre rime avec la misère

C’est là qu’je désespère

La misère s’incruste au cœur des familles

Comme on dit « un chien dans un jeu de quilles »

Dommage, dommage, c’est un cri de rage

Frappe encore le chômage

Le fossé ne cesse de s’élargir

Reste-t-il assez de temps pour agir ?

Comment savoir, face au désespoir

En voilà une histoire

C’est curieux comme le temps fait son effet

En effet c’n’est pas un conte de fée

Princesse, princesse, tiens v’là la vieillesse

Elle aussi te caresse

C’est curieux avant j’étais le plus fort

Aujourd’hui je flirte avec la mort

A boire, à boire, tue mon désespoir

Je ne suis qu’un clochard

Aurélie GIRAULT - Avel MARS 2005

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