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Sieur Théodoric de Dinard (4)

Lors de cette tempête, c’est la petite armée de Fions, serviteurs de la fée, qui sortira des flots gigantesques le marin perdu sous l’écume, les fions le protégeront de toutes injures et construiront un bateau flambant neuf, 10 fois plus gros que sa pauvre barque perdue au beau milieu de l’estuaire, seules quelques planches flottent encore.

Le marin surpris de cette offrande se tourna vers la fée lorsqu’il s’éloignait de la goule,

il vit son visage resplendissant habité d’un sourire délicieux.

Le marin repartira comblé, il savait maintenant que son amour est là et qu’il ne pourra jamais s’en approcher si ce n’est la voir sourire amoureusement a quelques vagues de là.

Elle est sont amour secret et chaque jour il passe un peu au large devant la goule aux fées pour lui rendre hommage, la remercier et lui dire qu’il l’aime en espérant que le vent du Nord-Ouest portera son message a l’entrée de la goule.

C’est ainsi qu’a chaque tempête l’on peut entendre le fracas des vagues qui revient du fond de l’entrave, comme une voix plaintive qui ne cesse d’appeler son amour le marin…

Le marin est mort, il a rejoint le domaine de l’au-delà, perdu dans les limbes aux marges de l’enfer, a la recherche de la fée.

Mais ici pas de houles, il s’est perdu a jamais lors d’une marée de 118.

Alors qu’il voulu s’approcher de la goule et malgré le danger que cela pouvait représenter,

il ne pouvait résister a l’idée de l’embrasser et de la serrer dans ses bras.

Il savait cependant qu’il lui était interdit de revenir, c’était la condition, il fallait accepter cet amour platonique.

Ce soir là, il ne pouvait attendre, et ne sut résister a la tentation, lui dire de vive voix qu’il l’aime pour l’éternité, la fée ne pouvait l’accepter, elle est immortelle et lui mortel, elle décida alors de le faire sombrer en s’écrasant sur les roches a peine visibles, a fleur d’eau, le bateau sombra rapidement, le marin enfermé dans sa cabine ne put sortir et se noya.

Depuis, chaque soir de grande tempête on peut voir un bateau blanc flambant neuf voguer au large lentement vers l’horizon, puis perdu par les énormes creux, il finit par disparaître. Personne réellement ne l’a jamais vu, il est impossible d’approcher la goule aux fée les jours et les nuits de grandes marées, trop de vent, trop de vagues, on n’y voit rien et il faudrait être téméraire pour s’en approcher.

La fée est toujours là, debout a l’entrée de la goule, dans son voile blanc et souriant au marin sur son bateau fantôme qu’elle est seule a voir, Il ne faut absolument pas déranger leur intimité, il pourrait vous en coûter….

Il existe une autre version de cette légende, personnellement je l’ai trouvée trop cruelle et avec trop de conditions d’échanges, j’ai préféré l’histoire de ce marin, elle correspond d’avantage a notre culture.

J’en ai donc fait une interprétation personnelle, j’ai voulu comprendre, et me suis référer aux autres légendes celtiques, et en particulier de celles de St. Enogat-Dinard.

Les fées sont partie intégrante des croyances celtes et de notre folklore, de notre culture.

Photos : CANDIDE CAMERA

Galerie d’art et studio photo coopératif, est née de l’alliance de deux auteurs photographes : Sébastien COURBIER & Nadège SAMSON.

Adresse :

Candide Caméra 15 rue Levavasseur, 35800 Dinard

Contact 06 17 03 41 89


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