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TROIS JOURS A BARCELONE (15)

Ses potes

Je reste la nuit à l’hôpital par mesure de précaution.

Berthe se propose de rester.

J’accepte. Je n’ai pas envie d’être seule dans cet hôpital.

La nuit tombe, c’est lugubre. Il n’y a plus un bruit excepté des gémissements sporadiques.

Ça me fout la frousse !

Cela me rappelle trop l’hôpital de Saint-Malo et la chambre stérile de Solal.

Albert est reparti à l’hôtel.

Demain matin, il est chargé de venir nous chercher en taxi.

Nous mangeons un repas insipide comme dans tous les hôpitaux.

J’aime bien la présence de Berthe. Elle me rassure, comme une mère…

Je me rends compte que je n’ai pas eu de nouvelles de ma mère, ni de qui que ce

soit d’ailleurs, depuis que je suis arrivée à Barcelone.

En même temps c’est normal… je n’ai pas répondu ce matin à l’appel de maman…

Je n’ai prévenu personne de la date exacte de mon départ et j’avais précisé que je

ne souhaitais pas recevoir de nouvelles… Enfin quand même… Ils m’ont déjà

oubliée certainement !

Ils respirent enfin de ne plus me voir la mine défaite et les yeux explosés de chagrin.

A part maman, il n’y a que Julien et Max qui sont au courant des détails de mon

projet de voyage. Je leur ai donné l’ordre de veiller sur Solal.

Je les ai prévenus que s’il mourait, cela serait de leur faute !

Ils m’ont serrée fort à l’aéroport.

Je les ai quittés en pleurant. Eux aussi pleuraient comme des enfants…

Je les aime bien, ses amis, même si au début cela n’a pas été facile de trouver ma place.

Les premiers jours de ma rencontre avec Solal, ils étaient en colocation, comme des

étudiants qu’ils n’étaient plus !

Le problème c’est qu’ils continuaient à vivre comme à la fac.

Un appartement en chantier, du linge traînant partout, lavé par maman le

week-end.

Solal aimait cette vie désordonnée. Quand je suis arrivée, j’ai accepté… Puis, j’ai

reculé… Nous nous sommes presque séparés.

Deux mois après notre rencontre, je ne supportais plus de faire les allers et retours entre Rennes et Saint-Malo. Quand j’arrivais à Rennes, je n’étais jamais attendue par Solal et ses potes étaient des « décalés de la vie ».

Il y a ce jour où je suis entrée un vendredi en fin d’après-midi.

Julien était nu dans l’appart. Il dansait devant un grand miroir sur du David Guetta.

Je me suis masquée les yeux et j’ai couru vers la chambre de Solal. Julien a crié :

« Non ! ».

Je suis entrée dans la chambre et j’ai claqué la porte.

J’ai découvert Max avec une fille dans le lit de Solal. J’ai craqué…

– Lilou ! C’est une copine ! Désolé !

– Va te faire foutre, Max !

Je me suis dirigée vers la porte d’entrée et je suis tombée nez à nez avec Solal qui

revenait d’une course.

– Lilou, mon amour !

– Ta gueule, je me casse !

– Mais, pourquoi ?

– Demande à tes copains ! Je ne veux plus venir dans cet appart !

Je rentre à Saint- Malo ! Si tu as envie de me voir, tu sais où j’habite !

–…

– Je t’aime Solal mais je ne suis pas maquée avec tes potes !

– Encore heureux, a-t-il eu le temps de me dire avant que je descende les escaliers

quatre-à-quatre.

Je suis rentrée chez moi.

Solal m’a rejointe dans la soirée et nous nous sommes réconciliés.

Nous avons terminé la soirée sur la plage du Sillon avec une bouteille de champagne et des

gâteaux apéro en regardant la lune danser sur la mer noire.

C’était romantique…

Au sujet de l'Auteur :

Gwen Le Tallec Auteur de romans jeunesse et de nouvelles

Facebook(s) :

https://www.facebook.com/gwen.letallec & https://www.facebook.com/Gwenargan35/

Introduction :

EVENEMENT ! LE MAG' s'ouvre aux auteurs, et quels auteurs !

Gwen Le Tallec , que nous avions rencontré et interviewé il y a 6 mois

nous offre pour un RDV HEBDOMADAIRE sur LE MAG',

la lecture de son dernier ROMAN !

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